lundi 25 février 2008

Stepping in...

a new appartment !

At least that's how I feel after changing the decoration.





a new geeky gadget !

And now I feel like Sissi altogether - btw I hope you're enjoying the slopes :)

I bought myself this :



which coupled with my fabulous phone :




has made me the most happy geeky woman on earth !!!

Now, I can listen to my music, podcasts and radio (the g4 comes with a radio receiver) and never miss a call because whenever someone tries to reach me on my cell phone, the Ipod stops playing music and waits for me to answer the call directly with my earphones and with a microphone that's inside the g4 thingy.

samedi 16 février 2008

The SMS kingdom: Besitos and other small presidential messages

free music

The one who must not be named is worse than I am concerning SMS addiction.

In september 2007 a little message he was carrying after a meeting with his ministers said: " J'ai l'impression de ne pas t'avoir vu depuis une éternité et tu me manques... Millions de besitos."
"I feel like I haven't seen you in ages and I miss you... Millions of besitos"
Aaaw ! Who could have sent that message to the President... Cecilia?

Some say that when he attended the Lisbonne summit in October 2007 about the new European constitution, he could not refrain from texting... well, is not a rumor:



One SMS escaped and was published for all the world to read in Le Nouvel Observateur. He sent this text before marrying Carla :

"Si tu reviens j'annule tout"
"If you come back, I cancel everything"
Aaaw ! That is fucking romantic, don't you think? So French...

The newspaper is now being sued by the president and this has never happened in France in its multimillenary history. I mean, never before a king (or president, or whatever you might call the guy that is on top of French people, and it will be ages before a woman goes on top, and yes, French are not that kinky) has taken the trouble of displaying his private life in public.

Frankly, I think the one who must not be named has lost his marbles...

Imagine: the other day he said that to honor the memory of the Shoah, every kid aged 10 years old attending school would carry the memory of one of the 11.000 French kids who were deported and killed in the Nazi camps... Even Simone Veil (whom I admire although I was deceived of her endorsing the one who must not be named during the presidential elections) said that when she heard him saying that her blood freezed. How could you give such a burden to a 10 years old kid? What kind of education is that? One that stresses emotion over understanding the reasons and whys of the horror in order to prevent that from happening again? Is he going to ask the 8 years old to carry the memory of the Palestinians killed in Sabra and Chatila ? Is he going to ask the 7 years olds to carry the memory of the Rwandan kids killed in 1994 by militias trained by the French army ? What the fuck !!!!

Sorry... He's making me loose my marbles too... But as Anne Roumanoff said : "We deserve the President we have!"... she's so fucking right... I think I've lost my faith in democracy and apparently I'm not the only one... but that's another matter.

mercredi 6 février 2008

Pourquoi la haine ?

L'autre jour je lisais ce qui était en train de se passer au Kenya, et ça m'a fait penser au Rwanda, et ça m'a fait penser aux Balkans. Je me suis demandé comment des personnes qui se connaissent depuis leur naissance, qui à défaut de s'aimer se sont appréciées, peuvent arriver à tuer leurs voisins, leurs amis...

Voici un début de réponse qu'une amie, experte en matière de haine pour l'avoir souffert, m'a transmis après y avoir réfléchi :

Concernant ta question d'hier sur la haine...

Pour expliquer la haine je pense qu'il faut garder à l'esprit que l'Homme a des instincts primaires. Après, il y a aussi le rejet (ou la peur) de l'autre parce qu'il est différent. Regarde dans les écoles, tu as les filles cool, les moins cool, les garçons mignons, les moins mignons, les intellos, les sportifs, les "in", les "has been", etc. Ensuite, il y a aussi le fait que l'identification est une chose primordiale chez l'homme. On s'identifie tous à quelqu'un et/ou à une communauté... Enfin, ne pas oublier que l'homme est un être insatisfait. "Je te tends la main, tu me prends le bras"...

Et maintenant imagine :

- Tu es un petit garçon. Tu grandis dans une famille où depuis des générations on se remémore les victoires de la Nation, mais aussi la défaite en 1389 face à l'Empire ennemi où le rêve de la grande Nation s'est effondré. En tant qu'enfant, tu vois les yeux de ton grand père qui brillent lorsqu'il te conte les conquêtes, et tu ressens son envie de vengeance quand il te raconte les défaites.

Comme dans toute société il arrive que des failles se produisent, que des gens se sentent rejetés (pense à l'école et aux groupes). Et à ce moment là, les instincts primaires refont surface. Arrive alors un homme assez malin pour savoir jouer des faiblesses du système et réveiller en chaque petit garçon le souvenir de ces histoires racontées par grand-père, de Grande Nation, de revanche contre l'Empire ennemi (même si de cet Empire il ne reste que quelques traces ici ou là mais ce sont des traces en trop qu'il faut éliminer... et au passage il faut également éliminer tous ceux qui sont contre l'idée de la Grande Nation).

Alors, cet homme que tu es devenu (et tant d'autres comme lui) suit cet autre homme en qui il s'identifie, en qui il a trouvé un "guide", et il le suivra coûte que coûte (quitte à tuer son meilleur ami pour faire honneur à ses ancêtres, sa famille (au passage premier groupe social auquel on s'identifie, et on appartient).

-Imagine maintenant que tu es une petite fille dans un village dévasté par la guerre. Tu vis avec ta maman et tes grand-parents. Depuis que tu es petite, tu es habituée à voir tous les matins les ruines qui entourent ton village, voir ta maman qui est triste, et ressentir comme un poids qui pèse dans l'atmosphère familial. Tu te dis que c'est la faute de la guerre, le décès de ton oncle durant cet "évènement" Guerre pendant laquelle tu es née mais dont tu n'as aucun souvenir; à part les histoires que tu entends ici ou là.

Tout cela n'empêche que tu es heureuse, ta mère avec laquelle tu es très proche du fait que vous n'ayez que 14 ans de différence t'aime plus que tout, tes grand-parents aussi, tu es une bonne élève à l'école, tu as un tas d'amis, même un garçon qui te tourne autour, tu passes tes soirées à discuter de lui avec tes copines, etc.

Tu grandis, tu te poses des questions sur ton identité. Tu voudrais demander à ta mère où est ton père mais tu n'oses pas, "certaines questions ne se posent pas". Et puis si c'est pour t'entendre dire qu'il est mort pendant la guerre comme le père de ta copine de classe... Alors tu mènes plus ou moins une petite enquête en posant des questions à ta vieille voisine qui sait tout sur tout et qui a toujours été gentille avec toi. Et là, pour la première fois tu la sens mal à l'aise... Poussée par la curiosité (instinct primaire ?) un soir tu décides d'espionner ta grand-mère et ta maman, et tu entends la voix de mamie dire "tu devrais lui dire, elle comprendra, ça l'aidera..." Mais maman dit "non, je ne peux pas, c'est plus fort que moi"...

Tu es intriguée et tu commences alors à poser des questions naïves du genre comment ils se sont rencontrés avec ton père ? est-ce qu'il était aussi beau que ton petit copain ? Et ta mère te répond à chaque fois "écoute mon coeur, j'ai bossé toute la journée, une autre fois, d'accord ?"

Et puis un jour tu en as plein le dos alors tu menaces ta mère de te barrer avec ton copain pour toujours, et elle pourra crever tu ne reviendras pas. Et pour la provoquer davantage tu ajoutes qu'elle ne sait peut-être même pas qui est ton père et que c'est sans doute pour ça que tout le monde te regarde bizarrement dans le village...

Et là ta mère se met dans une colère noire, te colle une gifle, puis une autre, puis une 3e... et dans l'hystérie elle te dit que non elle ne se souvient pas de ton père parce qu'après qu'il ait exécuté ton oncle devant les yeux de la famille le soldat l'a ensuite violée et que 9 mois après tu es venue au monde...

- Maintenant tu es un petit garçon palestinien, et en même temps une petite fille israélienne.

En tant que petit garçon tu grandis dans un bidon ville. Tu dois faire les poubelles pour manger. Ta famille ? Tu ne sais pas où elle. Un jour un monsieur te sauve de là. Il t'offre l'hospitalité, te traite comme un fils et t'inscrit même dans l'école la plus prestigieuse de la région.

En tant que petite fille, tu grandis dans une grande famille heureuse. Tes deux grands frères sont dans l'armée, et ils défendent le pays. Et tout le monde est tellement fier d'eux, et toi aussi bien sûr. Un soir le petit garçon devenu jeune homme et la petite fille devenue une jeune fille se croisent lors d'une soirée. Elle sait très bien qu'elle ne doit pas ressentir des choses pour ce garçon mais rien n'y fait. Les sentiments ne se contrôlent pas...(instinct primitif ?) Vous vous revoyez de temps en temps, et un jour même, vous allez même jusqu'à échanger un baiser...

En tant que fille tu vis ton premier amour, tu es sur un nuage ! En tant que garçon c'est la première femme qui rentre enfin dans ta vie, elle est si douce, jolie... Et tous les deux vous pensez la même chose en vous couchant le soir : "les "autres" ne sont pas tous les mêmes".

Quelques jours plus tard, pendant ton cours d'histoire des civilisations un policier rentre dans la salle de ton école prestigieuse, se penche vers ton professeur, lui dit quelque chose à l'oreille et à son tour le professeur t'appelle. Tu t'avances, tu suis le policier qui t'apprend que ton père a été tué par balle. Tout s'effondre autour de toi. Ton père qui était ton repère, ton héros, ton modèle, ton ordre, ta loi, ton TOUT, n'est plus. Des gens autour de toi te disent que ce sont les "autres" qui l'ont tué, comme ils ont tué ta famille, qu'il faut se venger. Tes instincts primaires/primitifs reprennent le dessus. Tu croises sur ta route des hommes auprès desquels ton envie de vengeance se développe de jour en jour. La haine grandit. Un jour l'un d'eux te propose l'instrument de la vengeance : une ceinture d'explosifs. Et tu vas à la sortie d'une de "leurs" écoles et avant de te faire sauter tu dis "vous êtes tous les mêmes, vous méritez ça".

Et la fille que tu es, ce jour-là perd deux de ses petites soeurs. Et en lisant le journal du lendemain, tu y vois la photo de l'assassin et tu t'effondres en voyant que c'était le garçon qui t'avait transporté dans une autre monde. Tu en conclus que finalement tous les "autres" sont les mêmes et qu'ils méritent ce qui leur arrive.

- Concernant le tribalisme, il me semble que cet article est intéressant :

www.politique-africaine.com/numeros/pdf/061098.pdf

La haine est véhiculée par une minorité de gens, mais une fois qu'elle se trouve un chef qui sait rassembler, cette minorité peut faire des ravages. Et qui sont ces chefs ? En général ce sont des petits garçons ou des petites filles qui étaient dans le groupe montré du doigt à l'école, ceux à qui ont faisait toutes les misères du monde, ceux qui ne se sont jamais sentis aimés, ou ceux qui se sont toujours dit "ce ne sont pas les autres qui me dictent ma conduite, c'est moi qui dit aux autres ce qu'ils doivent faire". Ce sont ceux chez qui tous les éléments qui mènent vers la haine sont réunis. Et une fois que ces gens là flirtent avec le pouvoir...

Je pense que tout ça peut aider à expliquer d'où vient la haine. Mais malgré toutes les explications du monde, je n'arrive pas à la comprendre, ni à la tolérer. J'ai eu un discussion très vive sur ce point. La personne en face de moi disait "comment tu peux ne pas tous les détester ? Tu devrais avoir de la haine en toi !"

Quand j'y pense oui, de la haine aurait pu se développer en moi. Après tout, mon enfance m'a été enlevée en un jour, j'ai perdu tous mes repères, j'ai vu des choses pas jolies jolies... J'ai été mutilée à jamais. Mais je ne ressens aucune haine, aucune vengeance envers qui que ce soit parce que j'ai vu, vécu et ressenti ce à quoi a conduit la haine de l'autre, et que je ne souhaite à personne de vivre ça.

lundi 4 février 2008

The one about Soweto

While reading this post, I invite you to play Hugh Masekela’s song "Bring Him Back Home" :

Bring Him Back Home


This song was written to help free Nelson Mandela who spent 27 years of his life in the apartheid prisons of South Africa.

All right. Now let's get down to business: this is me enjoying a traditional dish of mogudu (cow bowels) for the modic sum of 44 rands (4 euros) in the Nambitha www.nambitha.biz restaurant in Soweto on January 11th.



After the meal, Sylvie took us to visit the community center of Kliptown, a shanty town in Soweto. That’s where she’s been working with the Kliptown Youth Program and that’s where the money I asked some of you to give to her has been transfered. She’s been helping kids with their biology classes, and supporting the cultural activities and trips organized for young people of Kliptown. She’s even learnt some Zulu ! So you can imagine that when she said she was going to visit Kliptown with some friends, we were received like the Royal family.

Here’s a vid about the Kliptown Youth Program :



Something I noticed that is worthy to keep in mind in these troubled days we are living, is that we entered Kliptown with fear. Fear of rejection and violence because we were white rich people cruising the dirt roads of this shanty town with a big brand new car. So we were kinda bracing for something bad to happen. And our fear was very perceivable by the people of Kliptown, so they closed themselves up at the beginning.

But then we were introduced to Thulani Madondo, the director of Kliptown Youth Program. He took us to visit by foot his neighborhood. Kids were swarming all over us, curious about our clique, smiling and trying to touch our hands, to feel our weirdly pale skin. Adults welcomed us, talked to us, without any sort of scorn or hate. They smiled to us and made us feel at ease. Poor people from Kliptown are entitled to hate white people methinks, but they simply don’t.

We then were presented with an improvised dance show the youths performed for us in the community center and here you have the vids :

The ladies :



The little ones :



The youths :



The boot dance :



We were all shaken up by then and when they asked us to express ourselves about the work that the association has been doing in Kliptown, I started the talking by thanking them for their generosity and warm welcome and almost broke down crying. Delphine followed me, and she could not refrain from crying a little :). There was simply too much emotion going on.

I’m very proud of Sylvie and I also said it. She’s been able to establish a solid link based on respect and solidarity with the people of Kliptown. Her sincere altruism has been rewarded with trust and that is something that money just can’t buy. I think the work that the Kliptown Youth Program has accomplished is the example of how we the Westerners should build up solidarity with poor countries: direct interaction with the very people that need help and work orientation based on the assesment of the actual needs and prorities with and by the people.

Giving money away is not useful. Is like giving money or sweets to kids in the streets. This so called « good charity » does not really help. On the contrary. Poor people then only expect from us money and charity. By giving charity, we place ourselves automatically in a higher position. It is not respectful of people. Imagine the first time it happened to a kid: maybe he was walking by the road and some stranger stopped and give him a couple of rands, took a picture of him and disappeared forever. Imagine it happened to you. I would have felt insulted. In some touristic spots in South Africa, you can see groups of kids waiting for tourists to give them money, and if you don’t or give too little, they might insult you. What kind of respectful relationship can you build up with this kind of charity ?

Okey, enough ranting.

The only thing I know is that when we left Kliptown, our fear was replaced with awe and hapiness. And as we were leaving the shanty town, we reflected it and people smiled, waved their hands saying goodbye to us : Sizobonana !

The other one about South Africa - Panoramics

This one does not need comments so just enjoy it :

Krueger Park


Krueger River


On the road to Saint Lucia


St Lucia Beach



Sodwana Bay beach


Sodwana Bay beach


Drakensberg


Sunset at the Drakensberg