lundi 21 mai 2007

Freedom of speech

We will see what the future has in store for us after the legislative elections here in France.

In the meantime, sometimes I wish we could have TV series like "Boston Legal"



This is the French translation by Master Eolas for those who have trouble following what Master Shore is saying (like me... may I admit)...


Alan Shore : Votre Honneur, je crois qu'un avocat doit faire passer son pays avant son client, et pour cette raison, je vais avoir la démarche assez inhabituelle de vous demander de débouter mon client. (Il s'asseoit)

US Attorney Mark Freestone : Objection. C'est une ruse.

Alan Shore : Ce n'est pas une ruse. Quand bien même vous exposez, et j'en conviens, que personne ne sait comment combattre cette guerre, je pense que nous devrions obtempérer aux instructions du pouvoir exécutif qui a en effet démontré une expertise particulière en la matière. Pour ma part, je trépigne d'impatience de voir ce qu'il va faire maintenant.

Juge Folger : Monsieur Shore ! Je vous ai dit que je ne vous laisserai pas faire de cette affaire une controverse politique.

Alan Shore : Et je vous donne ma parole, Votre Honneur, que cela ne m'a jamais caressé l'esprit. Et, au fait, si quelqu'un devait condamner Guantanamo, ce que pour ma part je ne ferai jamais, cela n'impliquerait pas la mise en cause du seul gouvernement, mais de tout le congrès, Hillary Clinton et Barack Obama inclus. Le silence du congrès ne pourrait en effet être attribué qu'à son consentement, son acquiescement, ou son désintérêt, faites votre choix. Mais on peut sans risquer de se tromper affirmer qu'il s'en fiche. Je devrais peut être mentionner aussi Joe Biden, parce qu'il veut tant que les gens sachent qu'il est candidat lui aussi à la présidence.

Juge Folger : Dites-moi en quoi cela vous concerne.

Alan Shore : Mais ça ne me concerne pas. Je vous dis : « déboutez ! ».

Ca concerne mon client, mais, allons ! C'est un pleurnicheur. Alors, il a été battu un petit peu, bâillonné avec du ruban adhésif ? Sexuellement agressé ? Mais d'abord, il n'aurait jamais dû être là-bas à faire de l'aide humanitaire.

Et alors, quoi ? Il espère être entendu ? Avoir un procès ? Un avocat ? Il veut que le gouvernement présente des preuves. (Il se tourne vers son client et hurle) Nous sommes en guerre !! Nous devons faire des sacrifices !! (il se tourne vers le juge, il lève ses yeux au ciel)

Et nous devons commencer par les petites choses. Comme les droits de l'homme.

Je conviens que le pouvoir exécutif a une expertise particulière en la matière. En fait, je pense qu'il a été brillant.

Qualifier les prisonniers de combattants ennemis plutôt que de prisonniers de guerre, afin que nous puissions contourner la convention de Genève et les torturer ? Brillant !

Baser le camp à Cuba afin que la Constitution ne nous gêne pas ? Brillant !

Et d'après le projet de loi de procédure préparé par le Pentagone, - celle-là, c'est ma préférée, je suis sûr que ce sera la vôtre aussi - nous aurons des petits tribunaux à Guantanamo qui nous permettront d'emprisonner à vie les suspects. Ou même de les exécuter sur des preuves qui n'auraient jamais été recevables devant des tribunaux civils ou militaires américains.

Imaginez : être capable d'exécuter quelqu'un sur un triple témoignage par ouï-dire, ou sur des confessions obtenues par la violence. Brillant !

US Attorney Mark Freeman : Objection. La défense ne veut pas prendre cette affaire au sérieux.

Alan Shore : Et pourquoi le devrais-je ? Qui le fait ? Le public américain ? Les médias, qui pourraient peut-être mentionner ce problème si seulement il n'y avait pas autant d'actrices anorexiques avec des problèmes de drogue sur lesquels se concentrer ? Le Congrès ? Pourquoi est-ce que n'importe qui d'entre nous devrait prendre cela au sérieux ?

Nous torturons des gens. Nous les gardons prisonniers indéfiniment. Pour nombre d'entre eux sans la moindre preuve. Nous ne leur accordons aucun recours judiciaire. Pas d'avocat. C'est hilarant.

Et quand ils finissent par se suicider, nous appelons ça un « comportement auto-mutilatoire à des fins de manipulation », ou un « acte de guerre asymétrique » menée contre nous. C'est à pleurer de rire ! A pleurer de rire !

Peut-être que la seule raison pour laquelle nous ne nous tenons pas tous les côtes est parce que les petits trucs de Gitmo ont commencé à fleurir un peu plus près de chez nous : les récentes révélations d'abus du Patriot Act par le FBI, par exemple. Toutes ces fausses citations de témoins, et preuves fabriquées contre des citoyens américains. Ca a peut-être bien ruiné un peu du comique de Gitmo. Hé bien. Nous sommes en guerre. Il faut savoir prendre un peu sur soi.

2 commentaires:

::: sissi ::: a dit…

haha i like boston legal ... especially Denny Crane saying his own name all the time ... fantastic :)

Eve a dit…

lol that's funny :)